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Vanessa Feuillatte

Première danseuse de l’Opéra National de Bordeaux

« Dès lors où j’avais une musique que j’aimais, je dansais dessus. Moi c’est la musique qui me fait danser. »
Illustration de l'épisode 11 du Podcast Le Pompon : Vanessa Feuillate, Première danseuse de l’Opéra National de Bordeaux

Le Pompon – Épisode 11

Pour ce nouvel épisode j’ai le plaisir de recevoir Vanessa Feuillatte, première danseuse de l’Opéra National de Bordeaux !
 
J’ai adoré échangé avec Vanessa et son parcours incroyable pour devenir la principale danseuse de l’Opéra National de Bordeaux ! Les qualités remarquables pour arriver à ce niveau d’excellence sont impressionnantes ! 

Elle qui a fait ses premiers pas vers 3 ans et demi a toujours aimé danser. Mettez une musique en sa présence et c’est parti pour un beau moment de grâce ! Très tôt elle a su que cette passion deviendrait son métier. Entrée dès 8 ans en sport étude, elle intègre l’Opéra de Paris à l’âge de 11 ans jusqu’à ses 15 ans. 

C’est à ses 15 ans, lorsqu’elle se fait renvoyer de l’Opéra de Paris que l’on peut se demander si sa carrière était vraiment si tracée que cela. Rentrer dans le moule stricte et sans faire de pas de côté, ce n’était pas vraiment la vision de la danse pour cette jeune rebelle. Forcenée du travail et à la recherche de l’excellence, elle adopte un rythme de vie effréné pour enchainer ses cours et la danse, passion qui vit toujours en elle. A l’aube de sa majorité, ce n’est pas le manque d’options qui s’offre à elle puisque, acceptée à l’Opéra National de Bordeaux, elle est prise au cours Florent, puis on lui propose en parallèle d’intégrer le New York City Ballet ainsi que celui de Londres, sans parler de la possibilité d’aller étudier les langues étrangères à la Sorbonne. Vous avez dit excellence? 

Je suis une dingue de travail et j’ai toujours travaillé plus que les autres, les répétitions se terminaient et je continuais à refaire et refaire.
C’est à ses 18 ans qu’elle intègre l’Opéra National de Bordeaux où elle réside encore aujourd’hui sous la direction de Marc Minkowski et d’Eric Quilleré. Cette petite compagnie de 38 personnes (comparée aux 150 de l’Opéra de Paris) lui permet de s’épanouir entièrement et de pouvoir accéder, à force de travail, voire d’acharnement, au poste de première danseuse en 2011, un accomplissement d’années de travail, d’heures non comptabilisées de danse, d’assouplissements, de répétitions et surtout de passion. Inspirée par la génération de Sylvie Guillem, Elisabeth Platel ou encore Isabelle Guérin, ces danseuses étoiles hors pairs, elle apporte une élégance rare couplée à des interprétations de qualité à chacun de ses passages. 
Elle rejoint ensuite la Maison Ecocitoyenne de Bordeaux en tant que chargée de communication. Ce lieu est un vivier riche en informations que tout le monde connait par son emplacement puisqu’il est le long des quais (ce fameux bâtiment proche du Pont de Pierre rive gauche, carré, où l’on passe en courant, marchant, faisant du vélo ou en voiture !) mais peu y rentrent (dont moi!) pour découvrir les expositions diverses, les ateliers… Avec près de 300 événements par an, c’est un endroit qui accompagne les personnes vers une transition écologique via ses actions. Il y restera 6 ans avant de se lancer à son compte !
On travaille des ballets, je vais travailler après les répétitions, mon but c’est d’atteindre la perfection sur scène. La scène c’est chez moi. On a tellement peu de spectacles par rapport au travail effectué qu’il faut en profiter un maximum quoi. 
Elle qui peut encore accéder au graal suprême, celui d’être nommée danseuse étoile, puisqu’une carrière se termine à 42 ans, a sublimé des ballets comme Cendrillon, Roméo et Juliette, Casse-Noisette… Et je lui souhaite de tout coeur d’accéder à cette nomination qui sera la plus belle des récompenses pour une danseuse de ce niveau, même si le retour d’un public enthousiasmé à chacune de ses représentations est une récompense inégalable. 
Maman de 3 enfants, elle trouve le temps de s’investir pour partager au plus grand nombre son art et faire vivre la danse dans tous les recoins de rue. En 2016 elle lance son académie de danse, l’Académie Feuillatte, située au Bouscat où elle accueille près de 700 élèves.

Elle s’investit également dans la vie associative avec son association « Coeur d’étoile » qui assure la promotion et la diffusion de la danse partout, et notamment dans les quartiers défavorisés. Elle s’engage aussi auprès de l’association Aladin qui aide à réaliser des rêves d’enfants, auprès de l’événement « Mon sang pour les autres »; elle a été la première marraine de « Dansons sur les quais » et on la retrouve aussi dans une belle vidéo du Gang des Chocolatines en train de faire le moonwalk sur les pointes ! 

Préserver, jamais abandonner et toujours travailler très dur. C’est un métier qui ne fera pas de cadeaux, Il faut aller chercher sa place, personne ne viendra vous chercher, provoquer la chance et le travail, toujours aller plus loin.
C’est une artiste aux qualités artistiques et humaines très belles, qui, grâce à une persévérance sans failles et aussi parce qu’elle est un peu bornée, a su faire de sa passion son métier, et je dois avouer que je suis fasciné par son énergie.
Un épisode passionnant qui j’espère vous plaira ! 
 
Belle écoute à tous 😄 

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