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Sébastien Guèze

Ténor

« L’essence même de notre métier : donner des émotions. »
Illustration de l'épisode 18 du Podcast Le Pompon : Sébastien Guèze, Tenor

Le Pompon – Épisode 18

Pour ce nouvel épisode j’ai le plaisir de recevoir Sébastien Guèze, l’un des 5 plus grands ténors français actuel ! Basé à Bordeaux depuis plus de 10 ans il parcourt le monde entier pour transmettre des émotions et donner à chaque fois la chair de poule au public.

J’ai adoré échanger sur son parcours et la découverte de la facilité avec laquelle il chante dès ses 9 ans auprès de ses proches et notamment le musicien Rémy Dugand, et à chanter des notes très aiguës !

C’est avec la mise en lumière de grands ténors comme Andréa Bocelli, Luciano Pavarotti, Placido Domingo ou encore José Carreras, qu’il découvre l’univers de l’opéra et des chanteurs lyriques vers 14-15 ans.

Vers ses 18 ans il quitte son Ardèche natale pour Nîmes où il fera ses études à la Cité Universitaire puis enchaine sur une maitrise à l’IAE de Montpellier. Il a en parallèle des cours d’opéra le soir après ses cours, et c’est quelque chose qui ne le quittera plus lorsqu’il entre au Conservatoire de Paris pour 4 ans. Poussé par ses profs et par son envie de chanter, il débute alors son ascension et participe à des concours qui mettront la lumière sur cette voix en or. 

Moi j’ai besoin de la scène, la scène me transcende en fait !
C’est notamment lors du concours Opéralia parrainé par Placido Domingo, où il obtient le second prix et le prix du public que les portes des grands rôles s’ouvrent ! Il se met à voyager aux 4 coins du monde à 26 ans et écume les plus grandes scènes dont la plus mythique, celle du Met à New York en Janvier dernier. Ses rencontres avec le metteur en scène Graham Vick et le généreux ténor Roberto Alagna, lui permettent de se dépasser pour interpréter des grands rôles, puisqu’il a à son actif le rôle de Roméo dans Roméo et Juliette, Rodolpho dans La Bohême, Maurizio dans Adriana Lecouvreur ou encore Hoffman dans les contes d’Hoffman. 
J’ai été frappé par la place centrale du chef d’orchestre qui bar la mesure et est le miroir entre les artistes sur scène et ceux dans l’orchestre. 
Je crois qu’il est là le secret à l’opéra, et finalement dans toutes les entreprises : c’est l’alchimie de l’équipe. 
On aborde également l’importance de la préparation et du soin à apporter à sa voix pour qu’elle conserve tout au long des répétitions et ce jusqu’à la représentation, une belle vitalité ! La préparation est la clé et c’est d’ailleurs pour cela qu’il s’entoure de Thomas Sammut, préparateur de champions olympiques. 

Il partage ses apparitions en trois entre la France, l’Europe et le Monde. Comme il le dit, c’est un petit bout de France qui se déplace à l’étranger et il véhicule avec brio l’image de la France en se produisant ailleurs. 

Pour moi, venir au théatre c’est être capable de donner la chair de poule.
C’est dans la transmission et le partage qu’il se dirige aujourd’hui avec notamment la sortie de son CD “Songes” en Automne dernier où il reprend des titres célèbres qu’il sublime à merveille. Il a souhaité mettre à l’honneur les femmes dans cet album avec notamment le Quator Zaïde, la pianiste Qiaochu Li, l’harpiste Daphné de Driesen, la compositrice Camille Pepin ainsi que le guitariste Emmanuel Rossfelder, le flutiste Jean Ferrandis et le clarinettiste Joë Christophe. Une délicieuse réalisation entouré de Yohan Terraza à la photo, l’équipe bordelaise des Fonds Perdus ainsi que Nathalie Baumann d’Equitacom, dotée d’un altruisme rare, qui a eu la gentillesse de me mettre en relation avec Sébastien. 
L’unique personne qui doit croire en soi, c’est soi-même. Si on attend que quelqu’un nous dise, tu peux le faire… faut pas attendre !
Durant cet échange passionnant on aborde aussi l’image véhiculée par l’opéra notamment auprès des plus jeunes et Sébastien nous donne quelques pistes de développement sur ce sujet ! Comment repenser l’opéra pour qu’il soit plus accessible et réinventer notre manière de capter un spectacle. Avec les récents événements et l’arrêt brutal des représentations pour une reprise très lente, la création de l’association UNiSSON permet d’apporter une voix commune à ces artistes de grand talent. 
C’est donc un échange passionnant avec ce ténor qui fait partie de ce cercle très restreint des excellents chanteurs d’opéra.
 
Belle écoute à tous 😃

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