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Pascale Dewambrechies-Rousseau

Autrice

« Je me suis entendue dire : si ça ne tenait qu’à moi, j’arrêterais toute activité professionnelle rémunérée pour me consacrer à cette passion qui avait traversé toute ma vie : l’écriture. »

Thomas Brosset, journaliste et photographe des oiseaux est sur le Pompon !

Le Pompon – Épisode 130

Autrice depuis 10 ans, Pascale a déjà eu plusieurs vies. Elle vient d’arrêter l’une d’entre elle : celle de présidente de la Fondation de France Sud-Ouest. On va découvrir dans cet épisode son parcours fait de rencontres et d’art !

Ce qui m’anime et qui m’habite c’est la culture

Et cette culture, elle l’a côtoyée petite en lisant notamment des romans d’aventure (clin d’oeil au Club des cinq !). C’est entre-autres avec ces romans qu’elle a d’abord voulu devenir hôtesse de l’air, voie qu’elle n’a finalement pas emprunté bien que Pascale ait travaillé quelques temps à l’aéroport d’Orly ! 

C’est à Science Po qu’elle commence ses études, qu’elle ne finira pas à son grand regret. Un mal -peut-être pour un bien- puisqu’elle quitte Science Po pour aller faire du théâtre à Paris.

Direction le Cours Simon. Une vraie passion pour Pascale qui a été semi-professionnelle et a voulu tenter sa chance pour en vivre entièrement. 

Je crois beaucoup à l’autre, à la rencontre

Un peu par hasard et surtout grâce à une rencontre, Pascale va passer le PEGC, diplôme pour devenir professeur en collège et va enseigner le français pendant deux ans. 

Puis c’est une autre rencontre, celle avec une amie, qui va la porter vers l’industrie pharmaceutique dans laquelle elle n’aura aucun mal à trouver de l’emploi, une période où les annonces étaient florissantes ! Pendant 18 ans, Pascale va gravir les échelons d’une entreprise américaine jusqu’à une proposition de poste qu’il doit la faire voyager régulièrement. Avec deux filles en bas âge et quelques problèmes éthiques avec les activités de son entreprise, Pascale démissionne pour se lancer dans une nouvelle aventure. 

Je me suis entendue dire : si ça ne tenait qu’à moi, j’arrêterais toute activité professionnelle rémunérée pour me consacrer à cette passion qui avait traversé toute ma vie : l’écriture

Fil rouge de sa vie, la culture est constamment présente autour de Pascale. C’est au fil des années, en écoutant la voix de son inconscient, que celle ci va prendre de plus en plus de place dans son quotidien. 

D’abord via la création de son entreprise de tourisme viti-vinicole à Bordeaux : Pascale organise pour des touristes étrangers, des visites de vignobles dans des lieux d’exception. Elle me partage la visite d’un client un peu particulier et ses échanges avec la DGSI, de quoi laisser quelques souvenirs marquants !

Et cette voix, celle qui lui dit de se consacrer à sa passion, va prendre le dessus puisque Pascale décide d’arrêter son activité et se met à écrire. Son premier manuscrit va alors faire face à quelques portes fermées et des phrases qui pourraient la démoraliser. 

Pourquoi êtes-vous là ? Moi je suis là pour être publiée

C’est la réponse qu’elle a donné lors de son premier cours d’écriture à l’Aleph, une école dédiée à l’écriture. Pendant 3 ans, Pascale ne va manquer aucun cours, et va emmagasiner de l’expérience pour revenir proposer son manuscrit. 

Mais avant cela, c’est à l’écriture d’un blog sur le cinéma qu’elle s’attelle. Pendant deux ans, Pascale va se rendre tous les jours au cinéma et partager sur son blog les films qu’elle a aimé. Elle en profite aussi pour interviewer les personnes qui gravitent autour de cet univers pour partager, avec autant de passion, son amour pour le 7e art. 

Et c’est encore une rencontre, une amie, qui l’incite à reprendre l’écriture. 

Je suis passée du stade d’amoureuse de l’écriture au fait d’aimer l’écriture

En 2014, le premier roman de Pascale voit le jour : “L’effacement” aux Éditions Passiflores. Elle qui avait tenté de passer par les maisons d’éditions françaises les plus connues, envoie son manuscrit à quelques maisons d’éditions et la première à lui répondre deviendra sa partenaire de route sur tous ces livres publiés depuis. 

Elle me raconte dans notre échange toute l’histoire autour de ce livre, de son écriture et comment elle a vécu ces premiers instants en tant qu’autrice. 

Le succès est au rendez-vous puisqu’en 2015 elle est lauréate au Festival du premier roman de Chambéry. Et c’est de nouveau une rencontre qui va la marquer, celle avec le club de lecture de la prison de Chambéry. Face à des prisonniers captivés par son roman qui ont réussi par l’imagination à s’évader avec Gilda (personnage principal du roman), Pascale repart à la fois touchée et rassurée d’avoir trouvé, en plus de ces prisonniers, son lectorat. 

Ce qui m’est arrivé, on s’en fiche, mais si cela fait écho chez les lecteurs et les lectrices, ces livres ont leur place

Car ces livres ont forcément un peu d’elle. Avec son deuxième ouvrage, “Juste la lumière, Pascale se relance après le succès de son premier livre dans une histoire mêlant les oppositions. 

Dans son dernier roman “Géographie d’un père, Pascale partage ce qu’elle a vécu, ce qui la concerne et reprend les mots de Marguerite Duras : “Écrire c’est écrire sur soi, l’imagination n’existe pas”. Une histoire très personnelle et une écriture vécue comme une réconciliation avec son propre père. Comme elle le dit dans le podcast, l’écriture la concilie avec elle-même, elle la met en accord. 

L’art, quelle que soit la pratique artistique, l’art est une nécessité

Toujours présent autour d’elle, toujours aussi important dans sa vie, l’art vient nourrir ses idées, ses passions, sa vie. Une nécessité pour elle et une nécessité pour le monde aussi, d’être questionné par l’art. 

J’en avais d’ailleurs parlé avec Catherine Marnas, dans l’épisode 127 du Pompon, que l’art est essentiel pour ne pas devenir des monstres. 

L’art, elle le retrouve aussi dans ses engagements hors écriture, avec notamment son engagement pendant 8 ans auprès de la Fondation de France. 

Il y a un ou une philanthrope en chacun d’entre nous. Si on ne se préoccupe pas de l’autre, on court à la catastrophe

C’est sa rencontre avec Béatrice Bausse (reçue à l’épisode 59) qui va l’embarquer dans l’aventure. Avec deux mandats de quatre ans, Pascale va s’investir comme présidente de la Fondation de France Sud-Ouest et six ans comme vice-présidente de la Fondation de France au niveau national.

On parle dans ce passage de la philanthropie, de son importance et surtout de tout le dynamise d’un secteur dont on n’entend peu parler. Car être philanthrope, c’est considérer l’autre comme réel, existant. Donc nous sommes toutes et tous philanthropes ! Et il y a mille et une façon de l’être : en donnant du temps, de l’argent, du savoir… 

Pendant 8 ans, Pascale a beaucoup donné, et elle a surtout beaucoup reçu ! 

S’écouter d’abord pour s’entendre ensuite, dans tous les sens du terme

Membre du conseil d’administration depuis longtemps, Pascale va maintenant prendre la tête de l’association des Amis du CAPC, le musée d’art contemporain de Bordeaux. Une façon de toujours garder de très près ce lien avec la culture et de pouvoir participer à son développement. Encore un nouveau défi à relever ! 

Elle me partage aussi dans cet épisode toutes ses inspirations, ces femmes et ces hommes qui écrivent ou qui partagent leur art quelle que soit la manière. Dans ses nombreuses vies, Pascale assure parfois des modérations littéraires, toujours avec cette envie chevillée au corps, de faciliter la rencontre. 

Un très bel épisode enregistré dans la sublime bibliothèque de Pascale, au coeur de ce qui l’anime, ce mélange de mots, de culture, d’art et évidemment, d’une belle rencontre. 

À écouter sur

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