Thomas Brosset
Journaliste et photographe
« J’ai l’impression d’avoir jamais été aussi jeune que depuis que je suis en retraite ! »
Le Pompon – Épisode 110
Pour ce 110ème épisode j’ai le plaisir de recevoir Thomas Brosset, journaliste pendant 40 ans et aujourd’hui heureux retraité, il photographie des oiseaux et partage sa passion dans des livres aux éditions La Geste !
Journaliste chez Sud Ouest pendant 40 ans, Thomas a couvert toute l’actuelle Nouvelle Aquitaine pour constamment se challenger sur une multitude de sujets. Il a eu une véritable passion pour la photographie des oiseaux et publie depuis plusieurs années des livres sur les oiseaux de nos régions. Amoureux également de La Rochelle, il partage l’histoire de la ville dans ses livres aux photos inspirées de cette sublime cité ouverte sur l’océan.
J’ai été journaliste pendant 40 ans, un peu contre ma nature et ça m’a fait du bien !
Thomas est arrivé dans le journalisme un peu par hasard, inspiré par le reporter et aventurier Tintin !
Quarante années passées chez Sud Ouest, le quotidien régional qui lui a permis de naviguer partout en Nouvelle Aquitaine (l’Aquitaine et le Poitou à l’époque) : de Dax à Mont de Marsan, en passant par Périgueux, Saintes, Royan, Bordeaux et bien sûr La Rochelle, sa ville de coeur !
J’ai eu la fibre écolo assez tôt !
Car des sujets, Thomas en a traité des milliers en 40 ans, mais celui sur lequel il s’est le plus penché, c’est l’écologie. C’est cette fibre qu’il a développé au fil des années et qui ne le quitte plus aujourd’hui à la retraite, à l’affut des plus beaux oiseaux de nos régions.
La Rochelle, c’est une ville magnifique !
Avant de nous parler des oiseaux, c’est dans sa ville de coeur que Thomas nous embarque. La Rochelle et sa vie paisible, autrefois théâtre des pires scènes avec notamment le Grand Siège de La Rochelle et les guerres de religion. Il a d’ailleurs publié plusieurs ouvrages sur l’histoire de cette ville, aujourd’hui complètement rénovée et bien accessible à vélo !
L’attente fait partie du jeu
Sa véritable passion est celle des oiseaux. Depuis plusieurs années Thomas photographie des oiseaux de toutes nos régions pour son plus grand bonheur.
Il nous explique comment il se prépare, son réveil aux aurores pour aller s’installer avant que le jour se lève, se mettre à l’affût, au calme, au plus proche des oiseaux pour capter le plus bel instant. Il me raconte comment il se camoufle, l’immobilité essentielle pour ne pas être vu, ne faire aucun geste… disparaitre dans le décor pour photographier les plus beaux spécimens.
Thomas cite une liste d’oiseaux non exhaustives qu’il a photographié mais c’est surtout le gypaète barbu qu’il aime par dessus tout !
Les oiseaux, les oiseaux, les oiseaux !
Sa passion des oiseaux il l’a transmet via des livres aux éditions La Geste. Il en publie régulièrement pour nous faire découvrir les spécificités de chaque région et aussi nous sensibiliser aux différentes espèces.
Car en plus de ses photographies, Thomas s’engage notamment auprès de la Ligue pour la Protection des Oiseaux (LPO), la plus grosse association de protection de la nature en France. C’est aussi l’un des sujets que je voulais aborder avec lui : je parle souvent du vivant dans mes épisodes, qu’en est-il des oiseaux ?
Sans surprise malheureusement, la majeure partie des espèces (sauf les rapaces) diminue au fil des années due surtout à la réduction de leur habitat et aux insecticides.
Que faire ? Les nourrir en hiver, éviter d’avoir un chat (un chat tue en moyenne 8 oiseaux par an en France !), planter des haies à la campagne, éviter de détruire leur habitat… les solutions sont là !
Je trouve aberrant qu’on veuille accélérer le temps sur tout
Thomas nous invite à ralentir, à prendre le temps d’observer ce qui nous entoure, à être “plus TER que TGV”, à penser sérieusement à la décroissance (tout comme Aurélie Piet, économiste reçue à l’épisode 100 du Pompon).
Prendre le temps aussi sur l’information ! Le métier de journaliste a évolué de telle manière qu’il demande d’aller toujours plus vite, d’un peu moins vérifier les informations et privilégier la quantité à la qualité.
J’ai l’impression d’avoir jamais été aussi jeune que depuis que je suis en retraite !
Son conseil pour une belle retraite ? Avoir une passion ! La retraite nous laissera le temps d’en profiter, de la développer, de nous enrichir avec cette passion.
Cet épisode nous invite à observer, à se poser, ralentir, pour profiter de ce qui nous entoure et le lien avec le vivant autour de nous.
Je t’invite à lire les ouvrages de Thomas (d’ailleurs un polar est en cours d’écriture !) pour découvrir nos oiseaux et la belle ville de La Rochelle !
Et je te souhaite une très belle écoute pour ce nouvel épisode du Pompon 😉
À écouter sur
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Le Pompon, c’est aussi :
Épisode 57 – Wiame Benyachou
Au fil du temps, elle assiste à une réunion de sa ville à l’âge de 16 ans, révoltée car la ville ne donnait ni accès à la mobilité, ni à la culture pour les jeunes. Suite à cette réunion, Wiame s’engage dans des mouvements de jeunesse, et c’est comme ça qu’elle découvre qu’elle peut à la fois défendre ses idées et en même temps faire avancer les choses.
Son premier engagement ? Défendre le prix du bus pour les trajets entre la ville et la campagne.
Épisode 56 – Thomas Boisserie
Son inspiration pour Les Nouvelles Fermes vient du projet Gotham Green, une ferme hydroponique au-dessus d’un supermarché à Brooklyn. Il s’est penché sur le sujet, a réfléchi à comment le tourner de manière éco-responsable et s’est intéressé à l’aquaponie, un écosystème qui unit le fait de cultiver des végétaux en symbiose avec des poissons.
Épisode 55 – Léa Thomassin
Le point de départ de son engagement associatif ? C’est grâce à l’un de ses professeurs de terminale, qui avait fait un premier cours sur le développement durable. Léa réalise que c’est un sujet qui fait sens et qu’elle a envie de faire ça : imaginer un modèle d’entreprise compatible avec la planète.