Vincent Courboulay

Enseignant-chercheur

« Rien ne se fait en un jour, mais un jour cela se fait. »

Il voulait être passeur d’informations quand il était petit : c’est ce que fait Vincent aujourd’hui grâce à son métier d’enseignant-chercheur et de conférencier !

Il n’y a pas de fin à la recherche. Il y a une faim à la recherche : on a faim de savoir, faim de découvrir, de comprendre

Et cette faim, il l’a eu assez rapidement. Car il a eu la possibilité de devenir enseignant-chercheur il y a 20ans à l’Université de la Rochelle et cette envie est toujours restée intacte.  

Il me partage dans l’épisode le rôle de celui qui à la fois recherche et enseigne, apprend et transmet. Il comprend d’ailleurs qu’il ne pourra pas tout faire et que cette recherche est sans fin. Mais grâce à celles et ceux qui ont cherché avant, il “monte sur les épaules des géants” pour s’enrichir et aller encore un peu plus loin. 

Il faut avoir l’ambition de changer le monde en étant conscient qu’on n’y arrivera pas seul

Vincent en est persuadé : on peut changer le monde. Chacun d’entre nous a la capacité de le faire et c’est ensemble que l’on y arrivera. C’est avec cette ambition qu’il va, petit à petit, trouver son Ikigaï. 

Et c’est le numérique responsable qui sera son cheval de bataille. Appelé à l’époque le GreenIT, Vincent et d’autres s’intéressent aux impacts sociaux et environnementaux du numérique. Et il va le questionner : le numérique peut être utile oui, mais pour qui ? et pour quoi ?

C’est bien de se poser la question : qu’est ce qui fait le numérique et qui fait le numérique ?

Il va donc s’intéresser au numérique et à son impact. Les objectifs du développement durable s’intéressent aux 3 P : people, planet et prosperity. Vincent et ceux avec qui il travaille vont en ajouter un quatrième : protection. Comment à la fois protéger le numérique et se protéger du numérique. 

Car au final, qu’est ce que représente le numérique ? Spoiler alert : c’est loin d’être un ami de l’environnement. 

Cela représente des milliards de consommation, de déchets, d’appareils numériques créés chaque années ! Et au delà de la consommation, se pose aussi la question du par qui il est fait… Les GAFAM (appelés MAMAA maintenant pour : Meta, Alphabet, Microsoft, Amazon et Apple) ont encore de la marge avant de devenir des ONG… 

C’est entre autres pour cela qu’il a co-fondé l’Institut du Numérique Responsable. 

On s’est dit si on veut changer le monde, il faut qu’on se regroupe. C’est en étant ensemble : petit, gros, public, privé qu’on va réussir à participer à changer le monde

L’Institut se base sur 4 verbes : comprendre, mesurer, décider et agir. 

Son objectif est de participer plus activement, à titre collectif, à informer sur le sujet du numérique. Car le numérique va vite, très vite (on le voit avec l’apparition de l’Intelligence Artificielle ces derniers mois / dernières années) et il est important de le comprendre puis le légiférer. 

Il y a l’ADEME qui a pris le sujet à bras le corps et l’Institut est là pour conseiller toutes celles et ceux qui ont le pouvoir d’agir. 

Plusieurs guides ont d’ailleurs été créés et régulièrement Vincent intervient lors de conférences sur le sujet. 

Il n’est pas trop tard pour agir !

C’est ce qu’il raconte à travers ses livres : son premier sort en 2021 : “Vers un numérique responsable“. Le titre est plutôt clair ! Il parle dedans des typologies d’impacts du numérique (sur l’IA, la vie privée, la santé, le monde financier…), couvre ces constats et propose des solutions pour limiter les effets néfastes. 

Et il veut aussi faire comprendre les niveaux d’impact de nos actions : prendre l’avion ou limiter ses emails : l’impact est foncièrement différent ! 

La première chose à retenir : ne pas acheter du neuf ! 

Si tout le monde respectait la loi, on n’aurait pas besoin d’aller chercher de nouvelles choses

Le numérique a évolué, et plutôt en mal. C’est l’objet de son deuxième ouvrage : “L’archipel des GAFAM“. Un archipel où tous sont sur leur propre île et tout de même connectés les uns aux autres dans l’invisible (la partie sous-marine de l’archipel). Un ouvrage un peu plus politique que le premier qui propose des solutions concrètes .  

Les meilleurs JO sont ceux qui n’auront pas lieu

Vincent est aussi investit auprès des Jeux de Paris 2024, en charge du numérique responsable. 

Car les jeux font de leur mieux pour être responsable en termes d’impact, et cela passe évidemment par le numérique. Une aventure humaine hyper enrichissante pour Vincent, entouré de pointure dans chaque domaine. 

Je sais que chacun d’entre nous peut changer le monde

Vincent est animé par le plaisir et cette possibilité de changer le monde ensemble. Cela demande du temps, un travail de long terme en étant porté par son Ikigaï. 

Et c’est ce qu’il essaye de faire à son échelle, et le fait à merveille. Il a trouvé son Ikigaï : ce pour quoi tu es doué, ce pour quoi tu es payé, ce que tu aimes faire, ce dont le monde a besoin. 

Un très bel épisode enregistré avec Vincent Courboulay pour tout comprendre du numérique responsable ! 

Je vous souhaite à toutes et à tous une très belle écoute !