Vanessa Feuillatte
Première danseuse de l’Opéra National de Bordeaux
Le Pompon – Épisode 11
Elle qui a fait ses premiers pas vers 3 ans et demi a toujours aimé danser. Mettez une musique en sa présence et c’est parti pour un beau moment de grâce ! Très tôt elle a su que cette passion deviendrait son métier. Entrée dès 8 ans en sport étude, elle intègre l’Opéra de Paris à l’âge de 11 ans jusqu’à ses 15 ans.
C’est à ses 15 ans, lorsqu’elle se fait renvoyer de l’Opéra de Paris que l’on peut se demander si sa carrière était vraiment si tracée que cela. Rentrer dans le moule stricte et sans faire de pas de côté, ce n’était pas vraiment la vision de la danse pour cette jeune rebelle. Forcenée du travail et à la recherche de l’excellence, elle adopte un rythme de vie effréné pour enchainer ses cours et la danse, passion qui vit toujours en elle. A l’aube de sa majorité, ce n’est pas le manque d’options qui s’offre à elle puisque, acceptée à l’Opéra National de Bordeaux, elle est prise au cours Florent, puis on lui propose en parallèle d’intégrer le New York City Ballet ainsi que celui de Londres, sans parler de la possibilité d’aller étudier les langues étrangères à la Sorbonne. Vous avez dit excellence?
Je suis une dingue de travail et j’ai toujours travaillé plus que les autres, les répétitions se terminaient et je continuais à refaire et refaire.
On travaille des ballets, je vais travailler après les répétitions, mon but c’est d’atteindre la perfection sur scène. La scène c’est chez moi. On a tellement peu de spectacles par rapport au travail effectué qu’il faut en profiter un maximum quoi.
Elle s’investit également dans la vie associative avec son association « Coeur d’étoile » qui assure la promotion et la diffusion de la danse partout, et notamment dans les quartiers défavorisés. Elle s’engage aussi auprès de l’association Aladin qui aide à réaliser des rêves d’enfants, auprès de l’événement « Mon sang pour les autres »; elle a été la première marraine de « Dansons sur les quais » et on la retrouve aussi dans une belle vidéo du Gang des Chocolatines en train de faire le moonwalk sur les pointes !
Préserver, jamais abandonner et toujours travailler très dur. C’est un métier qui ne fera pas de cadeaux, Il faut aller chercher sa place, personne ne viendra vous chercher, provoquer la chance et le travail, toujours aller plus loin.
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Le Pompon, c’est aussi :
Épisode 58 – Jérémy Frérot
C’est lors du Noël de ses 17 ans que Jérémy reçoit sa première guitare de la part de son père, un exemple pour lui. Il le voyait jouer de la guitare et chanter sur des chansons brésiliennes sur le canapé, il voulait faire la même chose.
Épisode 57 – Wiame Benyachou
Au fil du temps, elle assiste à une réunion de sa ville à l’âge de 16 ans, révoltée car la ville ne donnait ni accès à la mobilité, ni à la culture pour les jeunes. Suite à cette réunion, Wiame s’engage dans des mouvements de jeunesse, et c’est comme ça qu’elle découvre qu’elle peut à la fois défendre ses idées et en même temps faire avancer les choses.
Son premier engagement ? Défendre le prix du bus pour les trajets entre la ville et la campagne.
Épisode 56 – Thomas Boisserie
Son inspiration pour Les Nouvelles Fermes vient du projet Gotham Green, une ferme hydroponique au-dessus d’un supermarché à Brooklyn. Il s’est penché sur le sujet, a réfléchi à comment le tourner de manière éco-responsable et s’est intéressé à l’aquaponie, un écosystème qui unit le fait de cultiver des végétaux en symbiose avec des poissons.