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Christine Hassid

Chorégraphe

« Ce corps il faut l’apprivoiser, c’est à moi, il est différent des autres, et c’est ce qui en fait notre force ! »
Illustration de l'épisode 38 du Podcast Le Pompon : Christine Hassid, Chorégraphe

Le Pompon – Épisode 38

Pour ce nouvel épisode j’ai le plaisir de recevoir Christine Hassid, ancienne danseuse et chorégraphe de sa compagnie au nom éponyme, la compagnie Christine Hassid Project.

C’est dès ses 5 ans, devant le Lac des Cygnes, qu’elle décide que “ça”, la danse, ce sera sa vie.

Et ce sera bien le cas.

Tant que cette passion me dépasse, je continue ! 

D’abord en tant que danseuse, dans les plus prestigieuses compagnies du monde. De Tel-Aviv, en passant par New-York et Séoul, Christine danse et s’intéresse au fil des années de plus en plus près à la création. D’abord en tant qu’assistante chorégraphe, puis en tant que chorégraphe.

Un jour je suis montée sur scène, et j’avais plus rien en fait. 

C’est à Séoul après une représentation de danse qu’elle se rend compte qu’elle n’a plus cette passion qui l’anime pour la danse, mais c’est bien pour la chorégraphie qu’elle est faite. Elle avait rapidement compris qu’elle avait envie de créer et son parcours de danseuse a été essentiel pour comprendre et accompagner les danseuses et danseurs à se révéler.

Son métier de chorégraphe lui permet de redonner au corps sa place dans le mouvement de ses idées.

Savoir être étanche au rien.

On aborde son retour en France et à Bordeaux avec la difficulté de repartir de zéro dans une ville où son nom n’est pas connu. Elle mène alors un double combat : celui de mettre en valeur la danse, le dernier maillon de la chaîne des arts, et celui d’être une femme dans ce milieu professionnel très masculin.

C’est en nous expliquant comment fonctionne une compagnie qu’on parle de l’absence de réponse et la difficulté de se faire connaître et d’être mis en relation avec les acteurs culturels. Cette partie sur le fonctionnement français est très instructif comparé à la place des arts en Russie par exemple.

Son engagement aussi auprès de la ville de Bruges, dans laquelle elle a été artiste associée, lui tient à cœur. Mettre la danse au cœur des liens entre les habitants, des plus jeunes aux plus âgés et de l’utiliser comme outil d’union et de partage.

J’aime les gens, profondément et faire un spectacle, c’est un acte d’amour.

Cet amour lui est bien rendu notamment à l’étranger. Nominée au Masques d’Or 2020 en Russie dans la catégorie meilleure chorégraphe et meilleur spectacle contemporain 2018-2019, l’équivalent des Molières en France et des Oscar aux Etats-Unis, sa présence met en valeur le talent de Christine.

Première femme française nominée depuis 25 ans, elle devient de ce fait ambassadrice de la France en Russie et à l’International.

Dans cet échange passionnant, cette entreprenante dynamique et passionnée nous partage sa vision du métier, du secteur et de la place de la culture en France. C’était un très bon moment partagé avec Christine où l’on apprend énormément !

Je vous souhaite à toutes et à tous une très belle écoute ! 😃

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