Hélène Des Ligneris
La machine à lire
« Chaque livre accompagne une période de ta vie. »
Le Pompon – Épisode 50
Pour ce nouvel épisode, j’ai le plaisir de recevoir Hélène Des Ligneris, libraire et propriétaire de La machine à lire !
Après des études en géologie, Hélène prend la direction d’une entreprise d’insertion de peintre en bâtiment (une entreprise qui s’occupe de détenus en sortie de prison) et se retrouve complètement dans le sens dans ce travail !
Puis, suite à la vente de propriété viticole familiale, elle hérite d’une belle somme mais souhaite continuer à travailler et donner du sens à ses actions.
C’est à ce moment que l’ancien propriétaire de La machine à lire, Henri, tombe malade et se doit de vendre la librairie. Autour d’un café et après quelques paperasses, Hélène rachète le lieu, de peur qu’il ferme. Elle est également propriétaire de La Machine à musique et La Petite Machine.
C’est rassurant d’avoir des repères. Et la machine à lire, c’était mon repère.
Petite, Hélène lisait beaucoup des livres d’aventures, comme Le Club des Cinq, Le Clan des Sept, ou encore les romans de la collection Signe de piste.
Et ce goût pour la littérature, il vient de son père qui le lui a transmis.
Elle a d’ailleurs toujours été cliente de La machine à lire, dès les premières années de l’ouverture. Une fidélité qu’elle a aussi envers le même parfum depuis 40 ans et le même restaurant !
Chaque livre accompagne la période de ta vie.
Mais depuis qu’elle a acheté la machine à lire, c’est-à-dire depuis 13 ans, elle lit pour conseiller et pour transmettre. Car on ne peut pas donner un livre à lire comme ça, il faut en connaître un peu plus sur la personne, sur ses goûts, ses émotions.
Le conseil, c’est le cœur de métier du libraire.
Passé de propriétaire pendant 4 ans puis directrice, on retrouve Hélène régulièrement dans les allées de ce lieu inspirant de la Place du Parlement.
Elle va aussi en prison avec des auteurs pour passer des moments avec des émotions sans nom, des moments joyeux où les détenus prennent le temps de déconnecter, de penser à autre chose, d’être vivants.
Je commence à retrouver le plaisir de lire, car je prends du temps pour. Et c’est essentiel.
Prendre le temps pour quelqu’un d’hyperactif comme Hélène, c’est un moyen de respirer, de décompresser, pour repartir dans ses activités et toujours, apporter à ses lectures un moment de découverte, de bonheur et de voyage !
Un échange passionnant avec Hélène, une femme de conviction aux belles valeurs humanistes.
Je vous souhaite à toutes et à tous, une très belle écoute ! 🙂
À écouter sur
Partager cet épisode
Le Pompon, c’est aussi :
Épisode 57 – Wiame Benyachou
Au fil du temps, elle assiste à une réunion de sa ville à l’âge de 16 ans, révoltée car la ville ne donnait ni accès à la mobilité, ni à la culture pour les jeunes. Suite à cette réunion, Wiame s’engage dans des mouvements de jeunesse, et c’est comme ça qu’elle découvre qu’elle peut à la fois défendre ses idées et en même temps faire avancer les choses.
Son premier engagement ? Défendre le prix du bus pour les trajets entre la ville et la campagne.
Épisode 56 – Thomas Boisserie
Son inspiration pour Les Nouvelles Fermes vient du projet Gotham Green, une ferme hydroponique au-dessus d’un supermarché à Brooklyn. Il s’est penché sur le sujet, a réfléchi à comment le tourner de manière éco-responsable et s’est intéressé à l’aquaponie, un écosystème qui unit le fait de cultiver des végétaux en symbiose avec des poissons.
Épisode 55 – Léa Thomassin
Le point de départ de son engagement associatif ? C’est grâce à l’un de ses professeurs de terminale, qui avait fait un premier cours sur le développement durable. Léa réalise que c’est un sujet qui fait sens et qu’elle a envie de faire ça : imaginer un modèle d’entreprise compatible avec la planète.