Aurèle Marthan
Pianiste
« La musique ça soigne, c’est curatif. Ça transporte, ça élève ! C’est cathartique, ça fait du bien »
Le Pompon – Épisode 109
Pour ce 109ème épisode, j’ai le plaisir de recevoir Aurèle Marthan, pianiste originaire de Guéthary, son village de coeur du Pays Basque !
Et c’est justement à la terrasse de Guéthary, face à l’océan, que l’on enregistre cet épisode. Là où il a grandit, là où il vient se ressourcer, s’inspirer ! Son village de Guéthary, il lui a dédié un album sortit l’année dernière chez Alpha Classic comme un hommage, une déclaration d’amour !
J’avais une passion pour le piano, pour la musique.
C’est dès ses 4 ans qu’Aurèle se met à jouer du piano, à reproduire des airs, des mélodies sur un clavier électronique. Une passion qui ne l’a plus quitté depuis
Du Conservatoire de Bayonne jusqu’à 16 ans, à celui de Rueil-Malmaison ou de Paris, Aurèle se forme auprès des meilleurs pour développer sa dextérité, sa technique, son style à lui. Il voyage en Italie et à Londres pour côtoyer les meilleurs professeurs et parfaire son art.
J’étais loin d’imaginer à quel point c’était difficile pour en vivre !
De 3h à 10h de piano par jour, son métier est un mélange de beaucoup de maturité, de travail, de talent et de chance. C’est un métier dur, appris là aussi à la dure, mais sa passion prend toujours le dessus et lui permet de faire ses premiers concerts en même temps que ses études.
Son premier concert d’ailleurs, c’est à Guéthary qu’il le fait ! Véritable amoureux de ce village, il est le fil rouge de sa carrière et une source d’inspiration inépuisable.
Je pense que l’enrichissement de l’identité est venue aussi de mes rencontres
Ses rencontres se sont faites au conservatoire, avec ses différents professeurs comme Elena Rozanova, Denis Pascal, Tatiana Sarkissova et tant d’autres !
L’écoute de grands pianistes, et notamment sa passion pour Mozart, l’aide aussi à se forger son identité musicale. Aurèle dit que la musique de Mozart est d’une beauté, d’une pureté et en même temps d’une simplicité sans égal qui touche au plus profond de l’âme. C’est d’ailleurs ce qui l’a poussé à publier l’album Mozart Project en 2018.
Il nous explique aussi ce qu’est la musique de chambre. Une musique jouée en duo, trio, quatuor… jusqu’à dix personnes environ qui jouent en même temps. J’avais l’image de la musique de chambre comme une musique très classique, alors que c’est une façon de fonctionner à plusieurs : il est tout à fait possible de faire de la musique contemporaine en musique de chambre !
Je voulais animer culturellement le village de Guéthary et rendre hommage au village qui m’a vu grandir !
Il fêtera 11 ans cet été : c’est le Festival Classic de Guéthary ! Ce projet initié par Aurèle vient animer au mois d’aout la vie culturelle du village autour de la musique de chambre.
L’opportunité pour lui de regrouper des musiciens de talents qui n’ont pas toujours l’occasion de se réunir ! Une nouvelle casquette de directeur artistique d’un bel événement pour Aurèle.
Ce festival est devenu un beau rendez-vous, un événement porteur et bénéfique pour Aurèle et soutenu depuis des années par la marraine de l’événement, Anne-Sophie Lapix !
Parfois on est pris par des émotions qui nous éloignent de quelque chose de plus concret. Parfois on s’oublie un peu, on se perd dans des émotions !
J’ai voulu comprendre les émotions qu’il vit sur scène, celles qui transportent un artiste en plein concert. Il m’explique justement comment il se prépare, comment il se met dans sa bulle pour performer pendant les concerts. Chaque artiste a son rituel, comme m’avait partagé Tghicelui d’Aurèle reste en cours d’ajustement !
La musique ça soigne, c’est curatif. Ça transporte, ça élève ! C’est cathartique, ça fait du bien.
A quoi sert la musique ?
Pour toutes ces raisons, Aurèle partage à un maximum de monde son art.
Son art il l’a partagé de nouveau dans un album dédié à son village de coeur : Guéthary. Le titre de l’album au nom éponyme est un ode à son Pays Basque.
C’est un métier très solitaire, mais je n’aime pas la solitude ! Je fais tout pour ne pas l’être
Pour cet album sortit en 2022 chez Alpha Classics, Aurèle s’est entouré pour chaque morceaux. Il a su s’entourer des bonnes personnes pour avancer dans ses projets et vivre pleinement de sa passion !
Il termine l’épisode en me partageant ce qui l’anime et les conseils qu’il souhaite nous partager.
Pour écouter son art, rdv sur les principales plateformes d’écoute, sur son site ou lors du prochain Festival Classic à Guéthary, en aout 2023 !
Et je te souhaite une très belle écoute pour ce nouvel épisode du Pompon 😉
À écouter sur
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Le Pompon, c’est aussi :
Épisode 23 – Christophe Brachet
C’est à l’âge de 32 ans qu’il arrive à Paris pour poursuivre un autre rêve : celui d’être acteur. Il quitte la Martinique, bien usé par le métier physique de prof de surf et de plongée (oui ce ne sont pas que des vacances !), pour s’envoler à Paris avec l’envie de changer. Repéré par Dominique Besnéhard lors de son année passée au Laboratoire de l’acteur, on parle de ce fameux casting un peu loupé et rebondit en proposant d’être photographe sur ce long métrage avec Jean-Pierre Bacri.
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