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Georges Simon

Jane de Boy

« Jane de Boy c’est aussi un art de vivre, l’art de recevoir. »

Thomas Brosset, journaliste et photographe des oiseaux est sur le Pompon !

Le Pompon – Épisode 133

À 54 ans, Georges Simon continue de se lancer des défis et de développer ce qui l’anime : ses passions.

Quand on vit avec les parents dans l’entrepreneuriat, ça donne envie, et ça donne envie d’être indépendant !

Il a d’abord voulu être pilote d’avion quand il était petit, inspiré pars les BD qu’il a pu lire et les biographies de grands pilotes. 

Puis, après des études infructueuses dans le droit, c’est vers la pub, la presse et l’édition qu’il se dirige. Il crée à 23 ans sa première entreprise dans le secteur de la pub : Worldlist.  

Je me rappelle que j’avais été à une conférence d’Édouard Balladur qui nous parlait des autoroutes de l’information ! C’était les débuts d’internet.

C’est d’abord par le marketing direct qu’il s’est développé, avec la gestion de fichiers clients, les bandes informatiques… puis à Paris à l’époque et entouré d’autres entrepreneurs, il essaye d’avoir une longueur d’avance et développe ses connaissances sur internet. 

Il me raconte ses débuts dans les années 2000 et tout le bagage accumulé qui lui servira évidemment pour la suite de son aventure. 

C’est un coup de bol qu’on en revienne vivant

L’adrénaline entrepreneuriale, Georges la connait. Mais c’est aussi l’adrénaline du sport, parfois extrême, qui va lui faire faire quelques folies.

En 2000, aux côtés d’amis bien connus (Vincent Lagaf’ ou encore Luc Alphand), ils organisent une expédition au Cap Horn pour le traverser. Et pas n’importe comment : en jet ski. Passionné par ce sport nautique, aujourd’hui un peu décrié (à raison), ils partent à 17 pour vivre une expérience folle, dans un endroit du monde où il y a eu plus de 10 000 morts. Un pari risqué vu le danger !

C’est en rentrant de cette expérience, toujours à la recherche d’adrénaline, cette fois-ci dans les passes du Bassin d’Arcachon, que Georges va poser un premier pied au Cap Ferret et rencontrer Marie.

Marie s’est dit : tout ce que j’aime, tout ce que je vois dans les magazines, je vais le vendre

A force de venir au Cap Ferret, Georges fait la rencontre de Marie Diard. A l’époque, elle vendait de la décoration depuis son garage. Georges est encore en partie à Paris, il revend ses deux entreprises et développe une nouvelle activité pendant 7 ans : l’organisation de voyages exceptionnels pour des entreprises. 

Après cet expérience, il revient à fond sur Jane de Boy pour développer l’activité aux côtés de Marie. 

On a grandi avec le Cap Ferret, avec son bon côté et son mauvais côté

Marie a le gout des belles choses, Georges l’expérience du numérique et du marketing. Le binôme fonctionne à merveille et va se développer au fil des années. Par une première boutique, puis une deuxième et enfin un troisième su Cap Ferret. Il va lui même créer le site en 2006 et ils vont développer l’offre : d’abord de la déco, puis des bijoux et enfin de l’art. 

Après la fermeture d’une boutique au Cap Ferret et l’ouverture d’une nouvelle à Arcachon, place au développement d’un concept-store à part entière, inspiré de New-York. 

C’est un pari, mais un pari mesuré

En 2016, ils vont faire un pari : celui d’ouvrir une boutique à Bordeaux, au premier étage d’un immeuble, dans un appartement. Concept encore jamais vu dans le coin, inspiré des concepts américains, décrié au départ : ce sera un carton !

La presse américaine et française en parle, les clients à Bordeaux sont ravis : le pari de transformer un appartement en boutique stylée est réussi. 

Le commerce c’est l’emplacement l’emplacement l’emplacement, mais les réseaux sociaux peuvent faire aussi déplacer les gens

C’est aussi ça la puissance de la marque : une forte présence sur les réseaux sociaux. Ils font d’ailleurs partis des premiers à avoir ouvert un compte Facebook en France, et mettent rapidement en avant une égérie de marque : Camille Coudry

Cela fait partie de la stratégie de la marque : communiquer fortement pour toucher un maximum de monde. Le résultat est bien là : aujourd’hui 8% du chiffre d’affaires est réalisé en région bordelaise, 21% à Paris et le reste majoritairement en France. Pourtant, les boutiques Jane de Boy sont bien installées uniquement dans la région. 

Marie est un pur produit du Cap Ferret, c’est une enfant du Cap Ferret

Et c’est ce qu’il veulent transmettre : l’art de vivre à la ferret-capienne : cool, simple et avec du gout : à la Joël Dupuch, les pieds dans le sable.  

Même si ce mode de vie un peu cool, ils l’ont perdu tous les deux, la marque est toujours bien fer de lance de cet art de vivre. Avec de beaux événements, des boutiques uniques et des produits de qualité, la marque se fait une belle place sur son marché.

Il me partage dans l’épisode comment ils font le choix des marques choisies dans la boutique et aussi son envie de développer leur propre marque à l’avenir. 

Le commerce indépendant ne va pas très bien, car il a pris trop de coups en pleine figure

L’engagement de Georges va au delà de sa marque, puisqu’il est également président de l’association Bordeaux mon commerce, association qui porte la voix des 1300 commerçants bordelais, organise des événements bien connus : les braderies, le marché de Noël et -feu- les Épicuriales !

Après quelques années bien difficiles pour les commerçants, Georges me présente un tableau un peu noir de l’état de nos commerçants. Entre les différents épisodes de crise, le dérèglement climatique, et le développement de zones commerciales en périphérie : nos commerces sont en triste danger. 

Notre bataille, c’est d’inciter nos consommateurs à retourner dans leurs commerces physiques, de proximité ! L’âme d’une ville, c’est le commerce local.

Le constat est triste : beaucoup de commerces sont à vendre. Et c’est en grande partie du aux commerces en ligne et grandes enseignes qui ont les reins plus solides. 

Alors il s’engage pour parler aux pouvoirs publics, pour inciter au mieux les consommateurs à aller chez les commerçants locaux, et aussi à accompagner les commerçants vers plus de digitalisation. 

J’ai le sentiment qu’on nous a mis sur un pont avec un énorme brouillard, on voit les 50 premiers mètres, on ne sait pas ce qu’il y a au bout, et on marche à tâtons

Il l’avoue que pour Jane de Boy aussi, même si la marque s’en sort plutôt bien, depuis 15 mois ils sont ballotés dans tous les sens. Après une deuxième levée de fonds ratée en 2021 (la première en 2016 était d’1,4M€) à cause d’abord du covid puis de la guerre en Ukraine, ils ont du aller puiser une grande force pour tenir et continuer leur activité. 

“Tu seras pour moi unique au monde” d’Antoine de Saint Exupéry, cette phrase, c’est l’attention que je porte aux gens

Et sa force il va la puiser dans ses passions : le sport et la photographie. Il a eu l’occasion de rencontrer beaucoup de photographes lors des shootings pour Jane de Boy et développe aujourd’hui sa passion de la photo. C’est d’ailleurs un ami photographe, Marvin Subercaze qui m’a parlé de Georges, ils se sont rencontrés à un événement de Christophe Brachet, reçu sur le Pompon !

Pour Georges, le secret du bonheur, c’est d’être attentif aux autres. 

Alors il invite toutes les personnes qui veulent entreprendre à être attentives aux autres et à s’accrocher, car ça vaut la peine !

Un épisode à retrouver sur les principales plateformes d’écoute !

À écouter sur

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