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Paulin Leuridan

Boulangerie Pain Paulin

« Si j’avais voulu faire ça pour l’argent, je serais resté dans mon ancien métier. »
Illustration de l'épisode 45 du Podcast Le Pompon : Paulin Leuridan, Pain Paulin

Le Pompon – Épisode 45

Pour ce nouvel épisode j’ai le plaisir de recevoir Paulin Leuridan, fondateur des boulangeries Pain Paulin que l’on retrouve au Cap Ferret et au Bouscat, une vraie bonne boulangerie artisanale.

C’est d’abord dans le financement automobile sur la Côte d’Azur que Paulin commence sa vie professionnelle. Bordelais d’origine, il part travailler pendant 8 ans dans le sud-est dans un secteur qui au final ne lui convient pas, mais où le salaire attrayant prend une place importante. 

Je me suis dit qu’à 30 j’allais rentrer quoiqu’il advienne et ouvrir ma boulangerie.

Et pourtant, dès ses premières années comme employé, il est attiré par la boulangerie et planifie qu’à ses 30 ans, il reviendra à Bordeaux ouvrir sa boulangerie. 

10 années passées à planifier son projet, à s’organiser pour se lancer et entamer une reconversion totale, poussée par ses convictions de produire un pain bio, naturel, vivant et délicieux.

Dans ces 10 années, déjà 6 ans avant de revenir à Bordeaux, il commence à boulanger, se pointe tous les vendredis soirs dans une boulangerie pour apprendre le métier, sans rien demander en retour. 

Croire en soi, bien le préparer pour que ce ne soit pas la douche froide.

Ce sont deux clés essentielles dans son parcours : croire en soi, en son projet, et surtout bien le préparer. 

Il passe son CAP boulanger, part à Paris pour apprendre plus de ce métier rythmé par les fours la nuit. Désillusion totale : il rencontre des boulangers qui ne touchent pas le produit, sont cadencés par les machines, dans des labos sales, en sous-sol, mal payés…

Ce sont toutes ces expériences qui ont forgé Paulin pour lancer en 2017 sa première boulangerie au Cap Ferret : des produits farine + eau, vivants grâce au levain, avec des employés payés au juste prix, sans travail au black (rare dans le métier), qui se mettent au diapason d’un boulanger atypique et à l’écoute.

Je crois que pour être entrepreneur il faut avoir de solides convictions, le plus dur c’est de trouver la bonne équation entre ces convictions et entendre ce qu’on te dit à côté.

Il revient régulièrement dans l’épisode sur ses convictions, celles sociétales d’une part et environnementales de l’autre. Grâce à celles-ci et son travail de qualité, il peut aussi se targuer d’être présent sur de belles tables étoilées : la Maison Troisgros; Nicolas Masse le chef de la Grand’Vigne des sources Caudalie… 

Car oui, le bio représente seulement 6 à 7% de l’alimentation globale en France, que 95% des boulangeries utilisent de la levure provenant de 4 gros industriels français et que beaucoup ne font pas leur pain eux-mêmes. Oui je milite un peu là 🙂 Mais c’est aussi ce qui m’anime, mettre en avant celles et ceux qui font différemment, et montrer que c’est possible de réussir comme cela. 

On parle également de son côté atypique bien sûr, mis en exergue par sa participation au meilleur boulanger de France sur M6 avec son image bobo.

Dans la vie, d’une manière générale, faire des choses inattendues, c’est aussi chouette.

Avec l’ouverture de sa deuxième boutique le jour du confinement n°1, on peut dire que sa vie d’entrepreneur a été bien mouvementée ! On aborde ce sujet également dans cet échange et comment il souhaite que 2021 soit l’année du plaisir pour lui et du plaisir partagé avec toutes et tous !

Un grand merci au Réseau Entreprendre Aquitaine et notamment à Elodie Prida et Coralie Avsec de m’avoir proposé ce deuxième profil (après Gaël Lavaud). Paulin a été lauréat à deux reprises et deviendra peut-être lauréat une troisième fois ! Affaire à suivre…

Je vous souhaite à toutes et à tous, une très belle écoute de cet échange qui permet de mieux comprendre le métier de boulanger et comment on arrive, avec ses convictions, à aller au bout des choses. 

À écouter sur

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