Wiame Benyachou
Atelier Remuménage
Le Pompon – Épisode 57
Pour ce nouvel épisode, j’ai le plaisir de recevoir Wiame Benyachou, présidente directrice générale de l’Atelier Remuménage.
C’est depuis toute petite que son envie de vouloir devenir cheffe d’entreprise se révèle, avec comme bel exemple : sa grand-mère, cheffe d’entreprise d’une ferme. Elle s’inspire aussi de ses parents qui lui inculquent des valeurs de générosité, solidarité et combativité.
À notre petite échelle, on a pu faire évoluer les choses.
Au fil du temps, elle assiste à une réunion de sa ville à l’âge de 16 ans, révoltée car la ville ne donnait ni accès à la mobilité, ni à la culture pour les jeunes. Suite à cette réunion, Wiame s’engage dans des mouvements de jeunesse, et c’est comme ça qu’elle découvre qu’elle peut à la fois défendre ses idées et en même temps faire avancer les choses.
Son premier engagement ? Défendre le prix du bus pour les trajets entre la ville et la campagne.
Et je me suis demandée comment je peux être utile dans ma ville, dans ma société ?
Après avoir travaillé au sein de l’association Bordeaux en Transition puis à la mairie, Wiame a tout d’abord été bénévole à l’atelier Remuménage avant d’en être salariée.
L’atelier Remuménage est une association créée dans l’objectif de proposer une solution de déménagement pour les personnes en situation de précarité et de rendre possible et accessible un vrai service de déménagement pour ces personnes.
Wiame n’arrive pas les mains vides puisqu’elle a l’ambition de vouloir aller plus loin dans l’engagement social. Son projet de créer un chantier d’insertion pour des personnes éloignées de l’emploi (ancien(ne)s prisonnier(e)s, réfugié(e)s, des sans domicile fixe…) avec un accompagnement social et professionnel, par l’activité économique voit rapidement le jour. Aujourd’hui, 250 personnes ont été accompagnées par cet atelier depuis 2015.
Au fil des années, Wiame devient vice-présidente de l’association puis présidente directrice de l’atelier Remuménage. Elle continue ses projets de déménagement solidaire et écologique, en passant de camion diesel à camion en biogaz, puis à vélo.
C’est une fierté qui valorise tout notre engagement.
Il faut le dire, Wiame collectionne plusieurs prix : le premier prix des associations de la biennale Agora, également celui de l’Économie sociale et solidaire de Bordeaux Métropole, aussi celui du public de Bordeaux Mécènes Solidaires et enfin le trophée des femmes de l’économie catégorie innovation sociale.
Les associations, plus elles avancent ensemble, plus elles font des choses extraordinaires.
L’atelier remuménage et pleins d’autres associations comme Wanted Community, le Collectif Bienvenue ou encore l’entreprise Jestocke.com (hello Laure Courty épisode 14) s’entraident ensemble. Chacunes d’elles participent aux actions des autres et ces entités (et bien d’autres encore) arrivent à faire des actions très concrètes ensemble.
Je ne peux pas vivre sans être utile, j’ai trouvé un équilibre professionnel et personnel.
On aborde aussi son engagement au sein de l’Union des professionnels à vélo et à Graines de solidarité.
Je vous laisse découvrir cet épisode et vous souhaite à toutes et à tous, une très belle écoute ! 🙂
À écouter sur
Partager cet épisode
Le Pompon, c’est aussi :
Épisode 58 – Jérémy Frérot
C’est lors du Noël de ses 17 ans que Jérémy reçoit sa première guitare de la part de son père, un exemple pour lui. Il le voyait jouer de la guitare et chanter sur des chansons brésiliennes sur le canapé, il voulait faire la même chose.
Épisode 56 – Thomas Boisserie
Son inspiration pour Les Nouvelles Fermes vient du projet Gotham Green, une ferme hydroponique au-dessus d’un supermarché à Brooklyn. Il s’est penché sur le sujet, a réfléchi à comment le tourner de manière éco-responsable et s’est intéressé à l’aquaponie, un écosystème qui unit le fait de cultiver des végétaux en symbiose avec des poissons.
Épisode 55 – Léa Thomassin
Le point de départ de son engagement associatif ? C’est grâce à l’un de ses professeurs de terminale, qui avait fait un premier cours sur le développement durable. Léa réalise que c’est un sujet qui fait sens et qu’elle a envie de faire ça : imaginer un modèle d’entreprise compatible avec la planète.