Anne-Sophie Novel
Journaliste environnementale
« Faire sa part c’est à tout niveau. »
Le Pompon – Épisode 80
Pour ce nouvel épisode, j’ai le plaisir de recevoir Anne-Sophie Novel, journaliste environnementale freelance !
Plus jeune, Anne-Sophie voulait être météorologue. Elle fait ses études supérieures à Bordeaux IV où elle passe son magistère en économie et finance international, part en Écosse en Erasmus puis fait un petit tour à l’Université de Berkeley aux États-Unis. À son retour, elle passe son master de recherche à Sciences Po Paris et prépare sa thèse. Rien que ça !
Je voulais garder le plus de portes ouvertes.
Son envie de devenir journaliste arrive très tôt, pendant sa thèse. A ce moment-là, elle fait énormément de veille et se découvre l’envie de partager celle-ci plus largement sur des sujets qui l’interpellent et que l’on voit peu à la une. Elle se dit ” je veux informer parce que je veux que les gens sachent” et crée son blog “À l’évidence”. Elle entre alors dans la communauté de blogueur où elle approfondit constamment ses connaissances et fait de multiples rencontres. Puis elle crée également une association en 2008 “écolo-info” qui deviendra par la suite “Place to B”.
Place to B, se crée lorsque Anne-Sophie part suivre la conférence de l’ONU sur le climat, la COP15 à Copenhague où elle fait la rencontre de Naomie Klein et de nombreux blogueurs du monde entier. Un moment intense, très fort dans sa vie. Alors quand la COP21 arrive en 2015 à Paris, elle veut partager son expérience de Copenhague et crée un QG pour les médias : un espace d’échange, un lieu où toutes les personnes qui évoluent dans les médias se retrouvent.
Durant sa carrière, les questions d’injustices sociales la préoccupent beaucoup. Elle travaille en freelance avec de nombreux médias comme Le Monde, France 2, le média Vert… Elle sort notamment “L’enquête sauvage”, où pendant un an les éditions La Salamandre et le réseau des Colibris lui demandent de mener l’enquête sur le rapport de l’être humain au vivant. Elle écrit également “Les médias le monde et nous” et sort le film “Les médias le monde et moi” qui démontre la profession de journalisme et s’interroge sur le rapport de chacun aux médias, le problème de mal-information et également la relation de confiance entre le lecteur et le journaliste.
Faire sa part c’est à tout niveau.
Anne-Sophie souhaite sensibiliser un maximum de personnes sur les questions d’environnement, c’est une conviction qui l’anime profondément. Elle voit une évolution dans les médias bien qu’elle soit toujours insuffisante, comme un “éternel commencement” qu’il faut résoudre car tout est lié.
Je sais qu’on peut changer le destin de certaine personne quand on fait bien ce métier.
En 2018, elle devient co-fondatrice de Disclose.ngo avec Geoffrey Livolsi et Mathias Destal, le premier média d’investigation français porté par une ONG. Leur idée est de sortir des enquêtes avec différents médias en accès libre et de promouvoir un journalisme de solution tout en éduquant les gens à la bonne information et investigation. Je vous invite à consulter leur site web : PAR ICI !
Un très beau parcours à découvrir! Je vous souhaite à toutes et à tous une bonne écoute !
PS : le livre “Enquête Sauvage” sera présenté au Musée des Arts Décoratifs et du Design de Bordeaux le 17 mars à 19h ! N’hésitez pas à y faire un tour !
À écouter sur
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Le Pompon, c’est aussi :
Épisode 32 – Yves Médina
On fait le lien avec la terre sur laquelle nous sommes, une terre de vin qui vient enrichir son produit grâce à ses barriques de grande qualité. Barriques choisies au fil des rencontres, un élément essentiel dans le parcours d’Yves.
Épisode 31 – Marie Viard-Klein
C’est en voyant un cochon tourner sur une broche lors d’un anniversaire que Marie a le déclic : non ce n’est pas normal, non on ne peut pas tuer et manger des animaux. En 6 mois elle change sa façon de consommer, bien qu’elle ne soit pas à la base une grande consommatrice de viandes (ni de fromages d’ailleurs !).
Épisode 30 – Philippe Barre
Il nous raconte cette histoire de la patinoire d’Arcachon abandonnée qu’il souhaitait transformer en skatepark. Mais la Mairie choisit un promoteur immobilier au lieu d’un espace de vie. L’histoire est belle à plusieurs niveaux : c’est son premier contact politique et aussi parce qu’aujourd’hui Darwin abrite le plus grand club de skatepark d’Europe !